La Cour suprême des États-Unis s’apprête à examiner une affaire aux répercussions majeures sur la santé publique. À l’origine du recours : Steven Hotze, médecin texan connu pour ses positions ultraconservatrices et ses propos ouvertement homophobes. Il demande la fin de la prise en charge de la PrEP, le traitement préventif contre le VIH, par les assurances santé.
À 74 ans, Steven Hotze n’en est pas à sa première controverse. Ce médecin de Houston, président des Républicains conservateurs du Texas, s’est illustré ces dernières années par la diffusion de théories complotistes, notamment autour de la pandémie de Covid-19. Il a également fait de l’opposition aux droits des personnes LGBTQIA+ un pilier de son engagement politique. Selon le Guardian, Hotze a engagé des poursuites contre le gouvernement fédéral afin de demander que la PrEP ne soit plus prise en charge par les assurance car elle « encouragerait les comportements homosexuels », ce qui va, selon lui, à l’encontre de ses convictions religieuses. En 2020, l’assurance Braidwood Management – une entreprise qui appartient à Hotze – avait déjà porté l’affaire devant les tribunaux. Un juge fédéral du Texas, connu pour ses positions conservatrices, avait alors statué en sa faveur. L’administration Biden a fait appel, et l’affaire est désormais entre les mains de la Cour suprême. Si la plus haute juridiction du pays validait cette décision, près de 39 millions d’Américain·e·s pourraient perdre l’accès à certains soins actuellement garantis par la loi.
Une étude menée par l’université de Yale estime qu’une telle mesure pourrait entraîner jusqu’à 2 000 nouvelles infections au VIH chaque année.