Du 28 au 31 mars 2024, la Rub’Week revient à Paris pour sa 4e édition. A quelques mois de l’évènement, AgendaQ a voulu en savoir plus auprès d’Hervé, l’organisateur de ce rendez-vous 100% latex à dimension internationale.
Bonjour Hervé. Pour commencer, peux-tu nous replacer le concept de la Rub’Week dans l’univers fetish global ?
Bonjour AgendaQ. C’est en 2019 que la première Rub’Week a vu le jour. Après un peu plus d’un an d’existence, French Rubbermen qui sillonnait le territoire hexagonal et les pays limitrophes, a bien entendu les attentes de la communauté rubber, à savoir des events mieux lookés, plus fetish, voire strict rubber. C’est à partir de ces expressions que l’équipe a construit au fil des ans un festival à la fois ouvert à tous les fetish et à la fois avec une nuit Rub’Zone, seule nuit strict rubber en France. Chacun a donc sa place dans ce programme de 4 jours.
Comment se porte la Rub’Week ?
Après une première édition modeste en 2019, le public a été plus qu’encourageant pour réitérer cette aventure. Mais le Covid a tout fait pour nous décourager. C’était bien mal connaitre la motivation de l’équipe French Rubbermen qui a patienté le temps nécessaire pour revenir avec une nouvelle édition en 2022, mieux préparée, étoffée dans son programme et avec des partenaires engagés et enchantés. En effet, le festival a pris sa place sur le dernier weekend de mars afin d’avoir des dates repères. C’est donc avec l’arrivée du printemps que les rubbermen sont invités à sortir dans leurs plus belles tenues pour faire briller les rues et les souterrains de Paris.
Ce rendez-vous s’installe au fil des ans comme un temps majeur dans le calendrier Français et Européen. En effet, la fréquentation des étrangers croit année après année et l’attractivité de la Rub’Week dans la plus belle ville du monde ne fait plus aucun doute tant par la qualité de son programme que par l’écrin dans lequel elle se déroule.
Quel bilan tires-tu de l’édition dernière en 2023 ?
L’édition 2023 a été celle de la confirmation. En 2022, le festival était le premier rendez-vous fetish Européen après une longue pause hivernale durant laquelle l’Europe était en confinement. Avec une édition Darklands repoussée exceptionnellement en mai, nous avons eu un effet d’aubaine en étant le premier rendez-vous fetish européen au calendrier et avec une très belle fréquentation malgré la jeunesse du festival. La nuit Rub’Zone a été sold-out, et nous avions dû refuser du monde à l’entrée de l’élection Mister Rubber France. En 2023, le calendrier européen a retrouvé son ordonnancement habituel, les conditions sanitaires étaient bonnes ce qui a permis de voir si le festival était maintenant à maturité. Ce fut en effet le cas avec à nouveau des fréquentations records et un nouveau sold-out pour la nuit Rub’Zone.
Le public a pu une fois encore, largement s’exprimer au travers d’un questionnaire de satisfaction qui était plus que positif. Les partenaires et sponsors ont aussi pu exprimer leur approbation quant à la visibilité que le festival a pu offrir aux uns et la fréquentation de leur établissement aux autres.
Du côté de la fréquentation justement, certains festivaliers souhaitent des lieux plus grands et adaptés, d’autres aimeraient garder une taille « familiale ». Difficile de satisfaire tout le monde. La réalité s’impose à nous pour le moment avec des lieux et des partenaires avec lesquels tout se passe bien et une difficulté à trouver plus grand à Paris. Nous exprimons ici toute notre solidarité avec Paris Fetish qui rencontre ce problème et se voit contraint de reporter l’édition 2024.
Nous avons tous hâte de découvrir la prochaine édition de Rub’Week. Hervé, peux-tu nous révéler quelles seront les nouveautés 2024 ?
A cette heure il m’est difficile de dévoiler les nouveautés car tout n’est pas encore validé avec les partenaires professionnels. Je ne voudrais pas faire d’annonce qui ne tiendrait pas ses promesses. Mais nous travaillons à plusieurs nouveaux rendez-vous qui seront proposés à toute la communauté fetish et pas uniquement rubber. Nous voulons que Rub’Week soit plus inclusif même si la nuit Rub’Zone restera strict rubber.
Ce que je peux déjà vous dire c’est que le programme s’étendra jusqu’au dimanche soir inclus.
L’un de ces nouveaux rendez-vous aura un lien fort avec les JO 2024. C’est à la fois une grande opportunité pour Paris et pour la France d’accueillir les JO (ça n’arrive pas si souvent) et à la fois, cela complique beaucoup de choses sur toute l’année. Mais nous souhaitons mettre en valeur dans notre programme, la ville qui accueillera les sportifs du monde entier.
L’édition 2024 se tiendra le weekend de Pâques, souvent réservé à des retrouvailles familiales mais nous avons fait le choix de conserver le dernier weekend de mars. Face à nous se tiendra Easter Berlin dont les organisateurs accueillent avec bienveillance la présence de notre modeste festival sur le même weekend.
Ce que je peux déjà vous confier, au-delà du programme pour lequel je reviendrai dans une prochaine édition d’AgendaQ, c’est que Rub’Week 2024 c’est un an de travail porté par un comité de pilotage restreint, réalisé par une cinquantaine de bénévoles. Ce sont aussi de nombreux établissements partenaires, des sponsors toujours plus nombreux, qui nous accordent leur confiance et croient en notre travail. C’est aussi plus de 1000 festivaliers sur un weekend qui aiment à se retrouver, à vivre fièrement leurs fétichismes.
Le programme et les billetteries arriveront d’ici fin novembre, encore un peu de patience mais on vous promet déjà une édition 2024 forte et inoubliable.
Merci aux équipes d’AgendaQ qui nous soutiennent depuis 4 ans déjà.
A très vite pour la suite.